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Festival Avignon Off 2024 : La sélection Artistik Rezo des spectacles à ne pas manquer ! (2/2)

25 juin 2024
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Nous sommes fin juin, et déjà aux portes du Festival d’Avignon Off qui commence très bientôt ! C’est avec pas moins de 1684 spectacles mis en scène rien que pour vous, chers spectateurs, que le festival s’est démené pour vous proposer la crème de la crème. Alors pour vous aider dans cette large programmation, voici sans plus tarder 10 temps forts à ne pas manquer, la sélection Artistik Rezo.

4.48 Psychose, mise en scène de Yves Penay
À 13h00 – Théâtre La Luna – 1 Rue Séverine

Libre. Être enfin libre… 4.48 c’est l’heure précise à laquelle une femme a décidé de sa disparition. Une énigme, une solution, une réponse ? Sarah Kane, dramaturge britannique nous immerge dans la vision acérée de son univers intérieur et du monde qui l’entoure. Une conversation avec un esprit troublé – ou lucide – pour mettre en mots, en corps et en espace les blessures de l’âme. Cet exutoire sans filtre, cru et poétique, grave et parfois amèrement drôle (so british), nous expose le voyage intime de cette femme à travers un texte non-conforme mais profondément humain. Un cri, message d’espoir, comme seul moyen d’accès à une libération tant désirée. Une mise en scène sobre, lumineuse et millimétrée souligne superbement le talent d’une comédienne hors du commun qui donne à ce texte puissant et dérangeant toute sa force.




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Destins Croisés, de Soizik Moreau
À 13h30 – Théâtre des Corps Saints – 76 place des Corps Saints

Nous sommes en 1804 dans la prison du Temple à Paris. La pièce est en deux parties. D’abord, Napoléon rend visite au Général Moreau qu’il a fait – injustement – incarcéré. L’Empereur a besoin des talents de stratège de celui qui a écrasé l’armée autrichienne à Hohenlinden. Commence une joute verbale, un combat infernal sur le ring des idées. Chaque mot raisonne comme un coup de poing.  Moreau, incorruptible, sera exilé aux Etats Unis. Puis les deux grands hommes voyagent jusqu’à la Maison des Morts, là où les masques tombent comme un verdict. L’Empereur demande à être jugé par son plus glorieux chef d’armée. Deux destins hors normes nous sont ainsi révélés. L’affrontement entre ces deux figures de premier plan met en lumière deux visions antagonistes du monde redonnant à l’occasion une dimension humaine au mythe Napoléon. Un passionnant face à face qui remet sur le devant de la scène un personnage d’exception dont le nom est gravé sur L’Arc de Triomphe.




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Rallumer les Lucioles, de Sandra Fabbri
À  13h40 – Théâtre de l’Optimist – 50 Rue Guillaume Puy

“Plus grande tu seras folle, comme elle !”  Avec une mère qui ne voit pas le monde comme les autres et un père qui aurait préféré ne pas en faire partie, la petite Lily doit trouver le moyen de se construire toute seule. Optimiste absolue, elle a un plan : être normale à tout prix ! Mais au milieu des règles et des conventions de notre monde, une question se pose… C’est quoi être normale ? Un seule-en- scène à l’univers féerique, chargé en humour et en émotion, sur la résilience et la difficulté d’inventer ses propres repères. C’est aussi une écriture pleine de poésie et une comédienne étonnante portée par son histoire…




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La Force du Coquelicot, de Lydia Cherton
À 17h05  – Espace Roseau Teinturiers – 45 Rue des Teinturiers

Quelque part, au milieu de nulle part… Un virage en épingle sur une route descendante. En bordure de chaussée, une falaise. La vue est magnifique. Une femme est recroquevillée sur le sol. Un vélo renversé et accidenté git à quelques mètres d’elle, les roues tournent encore. Un homme, à ses côtés, tente de la relever. Elle, c’est Julie qui a bien failli s’envoler à-pic. Lui, c’est Félix, père aimant et protecteur d’une petite Coccinelle âgée de 7 ans. Et puis, il y a la Bicyclette qui accompagne Julie dans ses errances, dans ses rêves, dans sa quête… Progressivement ces personnages se dévoilent, se confient et s’entrainent dans les méandres de leurs élans, de leurs craintes, nous séduisant par leur magnifique humanité… Un texte ciselé, moderne et lumineux, une mise en scène élégante, une interprétation saisissante de justesse, de fougue et de naturel, embarquent le spectateur dans un univers vertigineux d’émotion, de tendresse, d’humour et de poésie qui donne envie de respirer à fond, de crier qu’on est vivant et que la vie est belle ! Emu, touché et heureux, le public sort de ce moment de théâtre puissant et délicat, le sourire au cœur : La Force du Coquelicot est une véritable pépite !




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Gueules Noires, de Hugues Duquesne et Kader Nemer
À 19h25 – Théâtre du Roi René – Bis, 4 Rue Grivolas

En 1965, à Avion, après les catastrophes de Courrières et d’Hersin, pour ne citer qu’elles, se produit un coup de grisou dans les mines de Liévin, fosse n° 7. Vingt et un mineurs seront tués. Mais dans cette histoire officielle ce qu’on ne sait pas, c’est qu’un mineur d’origine algérienne, Ahmed, et un porion d’origine polonaise, Stéphane, se sont retrouvés bloqués à plus de 300 mètres de profondeur dans une poche d’air. Ahmed est gravement blessé, Stéphane va donc s’employer à le faire parler pour qu’il ne sombre pas. Ils vont partager leurs histoires, leurs expériences, leurs rêves, leur culture… et vont se livrer l’un à l’autre tout en essayant de creuser dans l’espoir de retrouver leur liberté. C’est dans un décor plus vrai que nature avec une bande son criante de vérité et une mise en scène au cordeau que ces Gueules Noires nous entrainent dans un huis clos fort et passionnant au pays des corons. Les comédiens sont formidables de naturel. L’écriture est précise, sans fioriture, mêlant intelligemment le côté dramatique à quelques notes d’humour bienvenues. Ce superbe hommage aux mineurs, sur les traditions, la transmission, le sens de la vie est une belle leçon de vivre ensemble. Un coup de grisou qui est un véritable coup de cœur !




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Tebas Land, de Sergio Blanco
À 20h15 – Théâtre Alya l’Espace – 78 Rue des infirmières

Fasciné par un jeune parricide incarcéré, un écrivain décide de l’interviewer en prison, pour concevoir une pièce à partir du meurtre qu’il a commis. Au fil des entretiens, une relation complexe se noue entre eux, mettant en lumière les zones d’ombre de chacun. Grâce à des retours vertigineux dans le passé du jeune homme, Tebas Land offre une réflexion profonde sur la nature humaine, sur la complexité de la relation entre le criminel et son châtiment. Cette création française pose la question de la responsabilité de l’écrivain dans l’interprétation, dans la transformation du meurtrier en objet de fascination littéraire. La pièce explore ainsi les thèmes de la violence et de la culpabilité, en interrogeant sur les limites de la rédemption et les conséquences de nos actes. Avec finesse, sensibilité et subtilité, l’auteur expose des thèmes d’une grande pertinence : paternité, carence affective, solitude, dysfonctionnement familial, failles d’un système carcéral à bout de souffle, etc. La force et l’esthétisme de la mise en scène, doublée d’une puissante direction d’acteur, porte les deux comédiens, déjà couronnés de prix à travers le monde, vers des sommets d’émotion et de vérité. Grand et fort moment de théâtre, Tebas Land plonge le spectateur dans le processus de la création artistique, comme une invitation à questionner le public sur notre vision de l’autre et de nous-mêmes. Un spectacle intense, inoubliable et incontournable. Une pépite du Off 2024. Assurément à ne pas rater !




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Le Cabaret de Carolina, de Miguel-Ange Sarmiento
À 20h55 – Théâtre Le Rouge-Gorge – 10 Bis Place de l’Amirande

Carolina, frange rouge sur cheveux blonds naturels, interprète en direct un éventail de chansons pour tous les goûts ! Figure notoire de la bonne humeur et de l’impertinence, elle enchaîne ses révélations croustillantes avec une formidable décontraction. Avec pétulance, elle séduit son public au gré de ses réparties humoristiques, parfois coquines… Assister au Cabaret de Carolina, c’est la garantie de participer à un moment de convivialité, d’émotion et de légèreté. Un spectacle musical, ludique, plein d’humour que l’on croquera à pleines dents !




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Blanche, de Mélanie Vinolo
À 22h – Théâtre Présence Pasteur – 13 Rue Pont Trouca

Née un matin d’hiver, la lumière qui pénètre par les persiennes de la chambre en ce 24 décembre 1922 lui donnera son prénom : Blanche. A cet âge qui est le sien, où l’on se retrouve seule, avec une mémoire vacillante, Blanche nous raconte, lors d’une préparation culinaire pour un projet intergénérationnel, l’odyssée de sa vie. Dans son besoin de transmettre sa recette, elle partage avec tendresse, émotion, humour et même en chansons, son enfance, la ferme, ses amours, son émancipation à Paris… Guidée par un chœur de personnages qui habitent encore sa mémoire, à mi-chemin entre revenants et fantômes, les souvenirs apparaissent dans l’ordre et le désordre, par bribes et en morceaux… jusqu’à reconstituer le puzzle de son existence, l’aidant ainsi à traverser le miroir. Le texte est vif, drôle et poétique. L’écriture nous émeut et l’on éprouve tout de suite une douce sympathie pour Blanche, petite bonne femme pleine d’énergie et de fantaisie. Une scénographie inventive, ingénieuse sert une mise en scène subtile et intelligente portée par une actrice remarquable d’une virtuosité époustouflante, entourée de partenaires généreux et touchants. Une comédie humaine et culinaire, lumineuse, vivifiante, tendre et joyeuse. Une de ces rares pépites qui prouve que la vie est belle !




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Folies au Manoir, de Louise Colette
À 22h15 –  Théâtre du Roi René – Bis, 4 Rue Grivolas

Synopsis : Un manoir raffiné au style anglais, dans les années 50. Ou bien l’intrigue se passe-t-elle plutôt de nos jours ? Au fond, cela importe peu. Marie-Christine et son époux, Jean-Eude, rentrent tout juste de l’enterrement de la richissime tante de ce dernier. Avant de mourir, cette brave femme a prévu de léguer son immense fortune à Jean-Eude. C’est naturellement une excellente surprise pour le couple. Mais leur entourage recevra-t-il la nouvelle avec autant d’enthousiasme ? Progressivement surgissent révélations, tromperies, coups bas et fourrés, trahisons, règlements de compte et autres joyeusetés, jusqu’au crime… presque parfait ! Le véritable coupable de cet ignoble meurtre sera-t-il démasqué ? Et c’est dans un délire total que tout s’enchaine à un rythme d’enfer : succession de catastrophes, quiproquos détonants, situations inextricables… Un véritable feu d’artifices ! Dialogues cocasses, gags visuels, rythme effréné, l’écriture de cette croustillante comédie policière (ou presque !), chic et décalée, est terriblement efficace. Dans un décor et des costumes très soignés (assortis du meilleur effet !), quatre comédiens survitaminés, indéniablement pourvus d’un sens inné du comique, embarquent un public ravi et complice dans cette folle enquête totalement loufoque, décalée, hilarante et aussi musicale. Porté par une mise en scène inventive, aussi tonique que virevoltante, le rire est garanti et les répliques fusent pour le plus grand plaisir de tous. Comédie familiale jubilatoire, cette pépite d’humour est un vrai régal !




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Je vis avec Freddie Mercury, de Thierry Margot
À 22h20 – Théâtre des Lucioles – 10 Rue Rem Saint-Lazare

Jean-François a un don. Il pense être le sosie de Freddie Mercury. De son enfance difficile jusqu’à sa vie d’adulte compliquée, il nous raconte tout… à travers les chansons de Queen. Chaque année est un album, chaque mois une chanson, chaque semaine un refrain, chaque jour : un don de Queen ! Thierry Margot est un comédien extraordinaire d’une énergie hallucinante, un pianiste et un chanteur excellent. Mais il sait aussi être touchant, sensible et drôle. Quand il devient Queen, la transformation est étonnante, il est totalement habité. On sort de ce seul en scène musical transporté par le talent de l’interprète, son humour, le super jeu de lumières, les musiques et chansons de Queen et cette envie de chanter, de danser qui fait tant de bien ! Un spectacle musical entre théâtre concert et one man… C’est simplement jubilatoire !




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Artistik Rezo vous souhaite un bon festival ! 

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